L’humoriste Marie s’infiltre affirme avoir été « chassée » d’un bar de Marseille parce qu’elle était « juive »
La scène s’est déroulée ce dimanche 27 juillet à Marseille, dans un café du Vieux-Port, a expliqué ce lundi Marie s’infiltre sur Instagram.
« Est-ce que j’ai été chassée ? » C’est par ces mots sur son compte Instagram, ce lundi 28 juillet, que Marie s’infiltre raconte ce qu’elle a vécu à Marseille (Bouches-du-Rhône), la veille.
L’humoriste explique qu’elle s’est installée en terrasse dans un café du Vieux-Port quand elle a commencé à entendre son nom plusieurs fois. Elle sourit, mais petit à petit elle sent qu’on ne prononce pas son nom pour la saluer, mais pour l’« invectiver ».
« Je dois être parano », pense-t-elle alors.
« Je sens tout de suite que c’est très grave »
Elle passe quand même sa commande, mais elle entend crier de plus en plus fort : « Vive la lutte du peuple palestinien ». Pour l’humoriste, ce slogan est « légitime, libertaire », toutefois, elle sent qu’il lui est adressé d’une façon « hostile et menaçante ».
« On crie trop fort, on tape des pieds et les rires sont moqueurs. Je sens tout de suite que c’est très grave », relate-t-elle.
Elle décide de s’approcher du groupe de trois personnes qui crie à son encontre. Elle leur répond : « bien sûr, vive la lutte du peuple palestinien, mais pourquoi me le crier là, tout de suite, maintenant ? »
Selon elle, les personnes à qui elles s’adressent ne sont là que « pour en découdre ». « Ils sont attisés que par la haine, et qu’ils m’ont choisie comme leur ennemie », ajoute-t-elle. Marie s’infiltre leur demande alors si cette « manif » lui est destinée. Seule une de ces personnes l’avoue.
« Est-ce que c’était une agression ? »
Mais en les regardant de plus près, elle sent que la situation peut mal tourner. Elle se résout donc à quitter le café.
« Je pars donc pour respirer et pour m’éloigner de la bêtise et de la haine. Je pars donc, alors que je m’étais promis de ne jamais partir. Je marche sur le Vieux-Port, sous le choc. Est-ce que c’était une agression ? », s’interroge-t-elle.
Peur qu’on la reconnaisse en tant que juive, peur de ne pas être en sécurité… L’humoriste confesse plusieurs de ses craintes. « Et puis je me dis que c’est pas grave, il ne faut plus trop revenir. Je ne suis plus la bienvenue, tant pis », indique-t-elle, dans un premier temps.
Elle rejoint ensuite des amis cours Julien, elle leur raconte la scène qu’elle vient de vivre. Cependant, elle a « la flemme » d’expliquer « à quel point c’est grave », « qu’on puisse associer cette péripétie à un discours victimaire ». « Bref, la flemme, une fois de plus d’être juive (…) de se dire que ça va s’arranger quand ça empire, la flemme de s’expliquer, de se justifier de se défendre », poursuit-elle, dans sa publication.
Mais l’humoriste ne veut pas en rester là. « Demain matin, même si c’est trop tard, j’irai prendre mon café ici même. Et je me fais cette promesse : quoi qu’il se passe à Gaza, en Israël, en Chine, en Afghanistan, au Mali ou sur Tataouine, je dis bien quoi qu’il se passe, personne ne me chassera d’un café en France. ».