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Michael Burry, un investisseur américain célèbre pour avoir vu venir la crise financière de 2008 avant tout le monde, fait à nouveau parler de lui. Cette fois, il pense que la grande vague d'enthousiasme autour de l'intelligence artificielle (IA) pourrait bientôt retomber. Et il a misé plus de 1 milliard de dollars sur ce scénario.
Pour beaucoup, le nom de Michael Burry n'est pas familier. Pourtant, il a marqué l'histoire de la finance en anticipant l'effondrement du marché immobilier américain en 2008, une chute à l'origine de la crise des subprimes. À l'époque, il avait parié contre ce marché, ce qui lui a permis de gagner des millions de dollars. Son histoire a même été portée à l'écran dans le film The Big Short, où il est incarné par l'acteur Christian Bale.
Aujourd'hui, Michael Burry s'attaque à un autre phénomène : la montée en flèche du cours de Bourse des entreprises liées à l'intelligence artificielle. Depuis un an, des sociétés comme Nvidia ou Palantir voient leur valeur boursière grimper à toute vitesse, portées par l'engouement autour de l'IA. Mais pour Burry, cette hausse est exagérée et ne reflète pas la réalité économique de ces entreprises. Selon lui, les investisseurs sont trop optimistes et risquent de déchanter bientôt.
Mais comment parier sur une baisse en Bourse ? Michael Burry a acheté ce qu'on appelle des « options de vente » (en anglais, « put options »). Pour simplifier, c'est un peu comme si vous pariez qu'un objet va perdre de la valeur : si le prix baisse, vous gagnez de l'argent. Si le prix monte, vous en perdez. En investissant plus de 1 milliard de dollars dans ces options, il espère profiter d'une éventuelle chute des actions de Nvidia et Palantir, deux entreprises devenues les symboles de la fièvre de l'IA en Bourse.
Augmentation des prix exagérée
Michael Burry n'a pas caché ses doutes. Sur X, il a publié un message qui en dit long sur son état d'esprit : « Parfois, on observe des bulles. Parfois, il est possible d'y remédier. Parfois, la seule stratégie gagnante est de ne pas jouer. » Ce tweet (dans lequel on voit un extrait de The Big Short où apparaît son personnage) laisse entendre qu'il voit dans l'IA une bulle spéculative, c'est-à-dire une situation où les prix montent de façon exagérée, sans rapport avec la réalité économique.
Sometimes, we see bubbles.
— michaelburry (@michaelburryarc) October 31, 2025
Sometimes, there is something to do about it.
Sometimes, the only winning move is not to play. pic.twitter.com/eghFDL0dpB
Depuis quelques semaines, les marchés boursiers semblent lui donner raison. Les actions des entreprises technologiques, qui avaient atteint des sommets, ont commencé à reculer. Au Japon, en Corée du Sud et aux États-Unis, des géants comme Amazon, Samsung ou SoftBank ont vu leur valeur baisser. Nvidia, qui était devenue la première entreprise à dépasser les 5 000 milliards de dollars de capitalisation, a perdu près de 4 % en une seule journée.
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Derrière ces turbulences, une question se pose : les énormes investissements dans l'IA vont-ils vraiment rapporter autant qu'espéré ? Fahran Badami, de la société de services financiers eToro, cité par la BBC, explique que « les dépenses au sein des entreprises technologiques spécialisées dans l'IA ont été très élevées, et certaines entreprises ne gagnent pas suffisamment d'argent pour justifier ces dépenses ». Si les résultats ne suivent pas, les investisseurs risquent de se détourner, et les prix pourraient chuter brutalement.
À LIRE AUSSI L'IA, un cauchemar pour les Bourses ? En pariant sur cette baisse, Michael Burry espère refaire le coup de 2008. Mais la Bourse reste imprévisible, et même les experts peuvent se tromper. Son pari est risqué, mais il relance le débat sur la solidité de la « bulle » de l'intelligence artificielle. Pour les petits investisseurs comme pour les professionnels, c'est un signal d'alerte : il faut rester prudent face à l'euphorie qui entoure l'IA, et ne pas oublier que les marchés peuvent changer de direction très vite.
De nombreux d’économistes et banquiers centraux disent que l’économie américaine semble de plus en plus aller à deux vit...esses, avec les ménages des classes moyennes et populaires qui font état de difficultés croissantes, tandis que le train de vie des foyers aisés ne semble pas affecté.
Or, ces classes moyennes et populaires sont celles qui sont directement visées par l'IA, d'où une attitude hostile à en financer les entreprises, et c'est d'autant plus notable que, pendant ce temps, les valeurs traditionnelles progressent de 11%.
Mais cette situation est affectée par le "shutdown" qui rend les americains pessimistes, toute classe confondue et la situation budgétaire des USA qui devra assurer des échéances record pour financer sa dette.
On peut effectivement faire cette prédiction.
S'il est aussi averti qu'il est dit dans l'article, il n a pas pu se mouiller de 1 MD en put.
Il a obligatoirement éch...elonné un paquet de call.
@akor
Exemple, l'action que je ne possède pas encore, vaut en ce moment 100$.
Je pense qu'elle va baisser, j'achète d...onc au prix modique de 1$, une option de vente i. E. Le droit (mais pas l'obligation) de vendre cette action au prix de 90$.
Si l'action baisse à 70$, je l'achète à ce prix sur le marché, et j'exerce mon option pour la vendre immédiatement 90$. Gain net 90-70-1 =19$
Si l'action ne baisse pas, je laisse l'option expirer, je n'ai perdu que 1$.
Ce n'est pas tout à fait ce qu'a fait Michael Burry lors des subprimes, car il s'agissait alors de titres de dette (des MBS qui regroupait des emprunts immobiliers). Burry a alors demandé la création de CDS (des assurances contre le défaut de crédit) et s'est fait payer ces CDS quand les débiteurs ont fait défaut.
Mais la philospohie est la même.