Haine sur les réseaux sociaux: vivement la fin de l’anonymat et le retour de la décence
Doyon
La campagne en vue des élections municipales nous donne une occasion de plus de constater la dégradation du climat sur les réseaux sociaux.
Les fameuses plateformes qui promettaient de rapprocher les gens sont devenues des décharges à insultes où sévissent nombre d’idiots anonymes, cachés derrière leur clavier.
Le royaume des pleutres
Dans son récent dossier, Le Journal met en lumière certains exemples de commentaires abjects dont font l’objet des candidats et des élus. Si plusieurs proviennent d’individus identifiables, on aurait tort de penser qu’on peut toujours savoir qui se cache derrière les comptes de réseaux sociaux.
À cette enseigne, X, anciennement Twitter, est difficile à battre.
Les comptes anonymes, souvent alimentés par des bots dont le seul objectif est de susciter la colère, y sont légion.
À travers les innombrables comptes «à numéro», on retrouve aussi de pauvres imbéciles, souvent juste assez intelligents pour ne pas savoir qu’ils sont crétins, qui se cachent derrière des surnoms ridicules et des photos générées par l’IA. Leur seul objectif? Insulter, ridiculiser, polariser. Leur seul pouvoir? L’anonymat.
À qui profite le crime?
Mais qui bénéficie de cette dégradation du climat sur les réseaux? Qui a avantage à ce que les gens ne veuillent plus discuter, ne puissent plus débattre?
Si les propriétaires des plateformes pensaient une seule seconde que les citoyens sont intelligents, il y a longtemps que les comptes anonymes auraient disparu.
Si la haine et la polarisation alimentées par les faux comptes continuent de prendre de l'ampleur, c’est que le bon peuple en redemande et que c’est payant.
Je rêve du jour où tous devront fournir une pièce d’identité et une adresse physique pour publier. La décence et le gros bon sens referont surface.
En attendant, les formations politiques et les candidats auraient intérêt à apprendre à mieux modérer leurs différentes pages.