En direct, attaques d’Israël contre l’Iran : Téhéran déclare que l’attaque israélienne est une « déclaration de guerre »

« La nation iranienne et les autorités du pays ne resteront pas silencieuses face à ce crime, et la réponse légitime et puissante de la République islamique d’Iran fera regretter à l’ennemi son acte insensé », a averti le président iranien, Massoud Pezeshkian, dans une allocution télévisée.

Le corps des gardiens de la révolution islamique a confirmé la mort du commandant de ses forces aérospatiales, Amir Ali Hajizadeh, et de plusieurs de ses subalternes, rapporte l’agence de presse IRNA.

L’armée israélienne annonce avoir « éliminé » le commandant des forces aériennes du corps des gardiens de la révolution islamique et plusieurs membres de son état-major.

« Dans la nuit, les services de renseignement ont identifié que la chaîne de commandement supérieure des forces aériennes du corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) s’était réunie dans un centre de commandement souterrain pour préparer une attaque contre l’Etat d’Israël », explique un communiqué de l’armée d’Israël.

« Dans le cadre de la frappe combinée initiale, des avions de combat de l’armée de l’air israélienne ont bombardé le centre de commandement où se trouvaient le commandant des forces aériennes du CGRI, Amir Ali Hadjizadeh, ainsi que d’autres hauts responsables », poursuit-elle. Outre celui-ci, deux cadres des forces aériennes du CGRI, dont le commandant des unités de dronistes ont été tués, ajoute l’armée.

« Les trois chefs de gouvernement ou d’Etat de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne », en première ligne dans le dossier du nucléaire iranien, « tiennent actuellement une conversation téléphonique à ce sujet », a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand, Stefan Kornelius.

« L’armée de l’air continue d’intercepter les drones lancés d’Iran », annonce l’état-major des forces israéliennes, sur Telegram. L’armée avait auparavant signalé le lancement d’une centaine de drones en direction de l’Etat hébreu.

L’armée israélienne a lancé, vendredi, une nouvelle attaque contre le site d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran, rapporte la télévision publique iranienne.

« Jusqu’à présent, 95 personnes ont été blessées et transportées dans des centres médicaux, et 26 personnes ont été soignées sur place par nos collègues », a déclaré un porte-parole du Croissant-Rouge iranien, cité par l’agence de presse ISNA. Des dégâts ont, selon lui, été constatés dans 12 provinces.

« J’ai donné à l’Iran plusieurs chances de conclure un accord », écrit le président des Etats-Unis sur son son réseau social, Truth Social. « Je leur ai dit, dans les termes les plus forts, de “simplement le faire”, mais (…) ils n’ont tout simplement pas réussi », poursuit Donald Trump.

« Il y a déjà eu beaucoup de morts et de destructions, mais il est encore temps de mettre fin à ce massacre, les prochaines attaques prévues étant encore plus brutales. L’Iran doit conclure un accord avant qu’il ne reste plus rien et sauver ce qui était autrefois connu sous le nom d’Empire iranien (…) FAITES-LE, AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD », ajoute-t-il.

Dans une lettre adressée vendredi aux Nations unies, le ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghtchi, a décrit l’attaque israélienne comme « une déclaration de guerre » contre l’Iran et a « appelé le Conseil de sécurité à traiter immédiatement le sujet », précise un communiqué du ministère iranien.

La partie souterraine du site d’enrichissement d’uranium iranien de Natanz a été endommagée, annonce l’armée israélienne. « Cette partie comprend une salle d’enrichissement de plusieurs étages équipée de centrifugeuses, des salles électriques et des infrastructures d’appui supplémentaires. En outre, des infrastructures essentielles permettant le fonctionnement continu du site et la poursuite des efforts incessants du régime iranien pour se doter de l’arme nucléaire ont été pris pour cible », dit-elle dans un communiqué diffusé sur Telegram.

Ali Chamkhani, conseiller du guide suprême, Ali Khamenei, a été blessé dans les bombardements israéliens de la nuit dernière, rapporte la télévision publique iranienne.

De nouvelles explosions ont été entendues à Tabriz, dans le nord-ouest de l’Iran, rapportent plusieurs organes de presse, dont l’agence Irna.

« Il y a quelques minutes, de nouvelles explosions ont été entendues dans la province de l’Azerbaïdjan oriental », a rapporté la télévision d’Etat iranienne.

Selon les médias locaux, un incendie s’est déclaré à l’aéroport de Tabriz. La chaîne Press TV a diffusé des images montrant un épais nuage de fumée.

L’agence de presse nationale Tasnim a, elle, fait état d’une série d’attaques ayant précédemment visé dix sites dans cette même province, tuant au moins trois personnes.

« La Russie est préoccupée et condamne la forte escalade des tensions », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes. Le président, Vladimir Poutine, est tenu « informé en temps réel » des événements, a-t-il ajouté.

« La communauté internationale doit tout mettre en œuvre pour mettre fin à la violence et ramener les parties à la table des négociations », a plaidé de son côté le président de la Commission parlementaire des affaires internationales, Leonid Slutsky. « Une guerre totale entre l’Iran et Israël pourrait embraser tout le Proche-Orient et déboucher sur une troisième guerre mondiale », a-t-il averti.

L’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique, a nommé le général Abdolrahim Moussavi à la tête de l’état-major de l’armée iranienne, après la mort de son prédécesseur Mohammad Hossein Bagheri, annonce l’agence de presse Irna. Le général Mohammad Pakpour remplacera par ailleurs Hossein Salami, tué lui aussi, en tant que commandant du corps des gardiens de la révolution, ajoute-t-elle.

La réunion « sera dédiée à la situation au Proche-Orient », a ajouté l’Elysée. Le président français doit ensuite s’exprimer à 17 heures, en clôture d’un forum à Paris sur la question palestinienne.

Bonjour,
Merci pour votre question. Non, il n’y a pas d’erreur dans le post auquel vous faites allusion.

Berlin exprime depuis « de nombreuses années son inquiétude face à l’avancement du programme nucléaire iranien », a souligné vendredi le chancelier allemand. Friedrich Merz a rappelé dans le même temps l’adoption la veille, par le conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique, d’une résolution de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni condamnant Téhéran pour « non-respect » de ses obligations nucléaires.

Le programme nucléaire iranien « viole les dispositions du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et constitue une menace sérieuse pour toute la région, en particulier pour l’Etat d’Israël », a encore dit le chancelier vendredi.

« Nous réaffirmons le droit d’Israël à défendre son existence et la sécurité de ses citoyens », a-t-il ajouté à cet égard.

« L’Allemagne est prête à user de tous les moyens diplomatiques à sa disposition pour influencer les parties en conflit. L’objectif doit rester que l’Iran ne développe pas d’armes nucléaires », a-t-il insisté.

L’armée israélienne annonce, sans plus de précisions, avoir détruit des missiles balistiques tirés en direction de l’Etat hébreu.

Le Pakistan, unique pays musulman à posséder l’arme nucléaire, a « fermement condamné », vendredi, les bombardements israéliens en Iran. Dénonçant des actes « injustifiés » commis en « violation du droit international », le ministre des affaires étrangères pakistanais, Ishaq Dar, se dit, sur X, « solidaire du gouvernement et du peuple iranien ». Ces attaques « portent atteinte à la stabilité de la région », poursuit le chef de la diplomatie, dont le pays ne reconnaît pas Israël.

« La Russie est préoccupée et condamne la forte escalade des tensions », a déclaré, vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes, précisant que le président russe, Vladimir Poutine, était « informé en temps réel » de l’évolution de la situation.

L’ambassade russe en Israël a recommandé dans la foulée de s’abstenir de se rendre dans ce pays.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a appelé vendredi « les deux parties à la retenue pour éviter une nouvelle escalade », après les bombardements israéliens en Iran.

« Cette évolution est profondément préoccupante. J’ai déclaré à plusieurs reprises que les installations nucléaires ne doivent jamais être attaquées, quels que soient le contexte ou les circonstances, car cela pourrait nuire à la population et à l’environnement », a déclaré son directeur général, Rafael Grossi, devant le conseil des gouverneurs réuni à Vienne, où siège l’agence.

Malgré ces déclarations, l’organisation iranienne de l’énergie atomique a dénoncé le « silence » l’AIEA, qu’elle dit considérer comme « une forme de coopération avec le régime sioniste ». Elle ajoute que l’attaque israélienne constitue « une défaite » de l’agence, « en raison de ses manquements injustifiables ».

Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a appelé vendredi Israël et l’Iran à éviter « toute nouvelle escalade » propre à « déstabiliser l’ensemble de la région », tout en soulignant « le droit d’Israël à se défendre ».

Le dirigeant allemand a dit avoir été « informé ce matin » par le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, des opérations militaires, et avoir dans la foulée réuni le cabinet de sécurité du gouvernement.

Des mesures seront prises pour protéger les citoyens allemands au Moyen-Orient et pour renforcer la protection des intérêts israéliens et juifs en Allemagne, selon un communiqué de la chancellerie.

Aucune victime n’est à déplorer sur le site d’enrichissement d’uranium de Natanz, annonce l’agence de presse IRNA, citant l’Organisation iranienne de l’énergie atomique. L’installation a été endommagée, mais aucune contamination radioactive ou chimique n’a été décelée à l’extérieur, ajoute-t-elle.

« Avec la fermeture de l’espace aérien israélien, la compagnie a suspendu ses vols vers et depuis Tel Aviv jusqu’à nouvel ordre », a annoncé vendredi un porte-parole d’Air France à l’Agence France-Presse. Les clients concernés peuvent échanger leurs billets sans frais, a-t-il été précisé.

L’Iran figurant parmi les dix plus grands producteurs de pétrole au monde, les cours de l’or noir réagissaient fortement, l’anticipation d’une offre de pétrole en baisse faisant grimper les prix.

Après s’être envolé de plus de 12 % dans la nuit, vers 9 h 15 (heure française), le baril de Brent de la mer du Nord grimpait de 5,41 %, à 73,11 dollars (63 euros). Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, bondissait de 5,60 %, à 71,85 dollars (62 euros).

L’or grimpait lui de 0,69 %, à 3 409 dollars (2 955 euros) l’once (31,1 grammes), tandis que les Bourses asiatiques et européennes s’enfonçaient en terrain négatif.

« Le ciblage précis de hauts commandants des gardiens de la révolution, de l’armée iranienne et de scientifiques nucléaires, tous impliqués dans l’avancement du plan de destruction d’Israël, envoie un message fort et clair : ceux qui œuvrent à la destruction d’Israël seront éliminés », promet le ministre de la défense israélien, Israel Katz, dans un communiqué. L’Iran « paiera un prix de plus en plus lourd » s’il poursuit ses actes agressifs, ajoute-t-il.

« Israël doit mettre immédiatement fin à ses actes agressifs qui pourraient entraîner de nouveaux conflits », déclare le ministère des affaires étrangères turc dans un communiqué.

Ankara a fermement condamné les frappes aériennes israéliennes, les considérant comme une « violation flagrante du droit international » et les a qualifiées de « provocation qui sert la politique stratégique d’Israël visant à déstabiliser la région ».

« Le fait que les frappes surviennent à un moment où les négociations sur le programme nucléaire iranien s’intensifient montre que le gouvernement de [Benyamin] Nétanyahou n’est pas disposé à résoudre les problèmes par des moyens diplomatiques et n’hésite pas à mettre en péril la stabilité régionale et la paix mondiale dans son propre intérêt », a déclaré le ministère des affaires étrangères.

« Nous appelons la communauté internationale à agir de toute urgence pour empêcher la propagation de la guerre », a encore ajouté le ministre turc.

« Il s’agit manifestement d’une situation qui évolue rapidement. Et il s’agit d’une action unilatérale de la part d’Israël », a estimé vendredi Mark Rutte lors d’une rencontre avec le premier ministre suédois, Ulf Kristersson. « Il est maintenant crucial pour de nombreux alliés, y compris les Etats-Unis, de travailler, en ce moment même, à la désescalade », a ajouté le secrétaire général de l’OTAN.

« Au cours des dernières heures, des avions de chasse de l’armée de l’air, sous la direction précise des services de renseignement, ont mené une attaque de grande envergure contre le système de défense aérienne du régime iranien dans l’ouest de l’Iran », annonce l’état-major des forces israéliennes, dans un communiqué. « Dans le cadre des attaques, des dizaines de radars et de lanceurs de missiles sol-air ont été détruits », affirme-t-il.

Le communiqué publié par le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, ne manifeste aucune forme de solidarité avec l’Etat hébreu. Cette réaction peut traduire une forme d’irritation à l’égard de Benyamin Nétanyahou, qui, en ordonnant les frappes, torpille les négociations avec Téhéran, relancées par Donald Trump en mars.

« La Chine est très préoccupée par l’attaque israélienne contre l’Iran. Elle est profondément inquiète des graves conséquences que cette initiative pourrait entraîner », a déclaré à la presse Lin Jian, porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois. « La Chine appelle toutes les parties concernées à faire davantage pour promouvoir la paix et la stabilité régionales et éviter une nouvelle escalade des tensions », a-t-il ajouté, dénonçant la « violation » de la souveraineté iranienne.

Le géant asiatique est « prêt à jouer un rôle constructif pour favoriser l’apaisement de la situation », a-t-il encore déclaré.

« La France suit avec la plus grande attention l’évolution de la situation au Moyen-Orient (…). Nous appelons toutes les parties à la retenue et à éviter toute escalade susceptible de compromettre la stabilité régionale », écrit le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, dans un communiqué diffusé sur X. « Nous réaffirmons le droit d’Israël à se défendre contre toute attaque. Il est essentiel que toutes les voies diplomatiques soient mobilisées pour désamorcer les tensions », ajoute-t-il.